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| QUAI DILLON (Narbonne) |
Voilà presque un an
Que je suis prés d'elle
Sa vie dépend de la mienne.
Je surveille
Ses soupirs, ses sourires son sommeil.
Je marche à petits pas
Afin d'éviter qu'elle ne se réveille.
En regardant le ciel,
Nous cherchons le soleil
Pour nos ballades hivernales
Pas très loin du canal...
Main dans la main
Nous franchissons les écueils
Assurée de mon bras
Elle trace ses pas sur mes pas
Et c'est bien le diable
Si à ce moment là
Quiconque s'aperçoit
Qu'elle marche sur mes rails.
Tout au long du quai Dillon
Nos conversations sans dialogue
Font que notre silence se meure
Enfoui sous des tonnes de rumeurs
Que nous avons toutes deux
Au plus profond de nos coeurs.
MARIE ANGE MURCIA
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