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dimanche 26 avril 2015

SUBJONCTIF

puissiez vous entendre mes cris
vous n'en seriez pas moins ici
puissiez vous entrevoir ma vie
effleurer mon âme
pour en goûter les premières larmes.
si l'espoir fait vivre
qu'en est il du désespoir.
vivre pour vivre sans vivre
n'est guerre plus que survivre.
balancer sans danser
s’allonger sans songer
dormir sans rêver...
puissiez vous surprendre mon appétit 
puissiez vous comprendre
la moindre de mes envies 
puissiez vous 
enfin, déjà, toujours
encore et encore partager ma vie...


MARIE ANGE MURCIA MARTINEZ MEDINA




vendredi 24 avril 2015

FOND DE GRIMOIRE

J'ai pour vous l'histoire de mon cœur
un peu coureur un peu menteur, 
incapable de reconnaître le bonheur..
Il s'en fut un jour à la poursuite de l'amour 
avec pour seuls bagages, 
son age sa peau et ses mirages.
Armé jusqu'aux dents, 
détecteur de sentiments 
à l'approche du moindre des soupirants. 
Le soupirant se présenta, 
charmant, amoureux débutant, 
vingt ans, un enfant 
pas encore un amant.
En un instant 
sous les caresses de l'adolescent 
elle en eut des baisers aux mille et un secrets.
Affalées ballottées 
au bord de la méditerranée 
une histoire est née 
Je ne vous parlerai pas à présent de mon passé, 
de nos coeurs enlacés aujourd'hui agacés.
Et nos ondes blessées déconnectées, reconnectées
Et nos corps parfaits peu à peu entamés.
Lorsque le passé repasse 
il ne trouve plus de place 
une autre histoire occupe tout l'espace.
Alors elle dit en pleurs 
ses douleurs sans saveur, 
ses espoirs dérisoires, 
ses dérives saisonnières, 
ses textes tous les soirs 
et ceux qui restent dans son grimoire.
elle pense aussi à ceux qui les lisent 
qui partagent sa méprise.
à l'heure ou ses tourments se répriment 
inventer une chute pour terminer enfin, 
que s'inscrive le mot fin.
mais rien ne vient 
pas meme le moindre petit chagrin.
je ne comprends plus très bien 
le destin et ses chemins.
une moquerie du hasard, une fin sans espoir.
mais retourner au tout premier instant 
retrouver le moment du premier sentiment, 
le premier regard, le premier baiser.
Sans savoir pourquoi 
aimer une seconde fois, 
Les mots ont leurs mystères 
les souvenirs leurs colères.
Croire en moi 
pour quelques émois supplémentaires, 
me croire entière 
encore une fois la première.
fossilisée dans mon habit de jeunesse, 
plus rien ne presse 
à part le temps dans mon infini paresse
le regard douteux 
nous regardons tous deux 
vers notre fossoyeur, notre menteur, notre voleur
comment faut il interpréter le choix 
la mauvaise personne au mauvais endroit
pour déclencher un compte à rebours sans pitié 
de son objectif amusé.
il est facile de lire l'avenir 
sur une image du passé, 
maintenant que l'on sait, 
si on avait su on se serait abstenu, 
en secret on se serait aimé.
mais c’était le prix à payer 
pour cette épreuve en noir et blanc 
notre histoire sans douleur avant la couleur.
depuis nous naviguons 
toi sur l’océan moi dans le néant. 
Nous nous reconnaissons 
chaque fois que nous nous croisons, 
toi sur un vieux gréement 
sous les ailes du vent 
moi à la rame contre les éléments.  
toi sur tes îles sous le vent 
moi sous le vent du golf du lion.
j'aime cette espérance 
qui naît de la distance 
cette ultime aventure sans age 
le corps vieilli 
le regard flétri 
mais l’âme fleurie. 
sans tendresse plus de caresses, 
sans espoirs plus d'histoire.
je te cherche parfois là ou tu n'es pas 
je me trompe souvent de présent 
mais des que tu apparais sur l’écran 
se gomment en un instant 
tous mes coups de crayons 
mes esquisses sans proportion 
mes suppositions.
pour un instant 
je t'aime comme avant
j'ai encore vingt ans 
je suis une Demoiselle 
je reste celle de ce temps 
avant les ouragans, 
reine virtuelle 
de cette communication si cruelle.
ceci n'est pas une fiction 
toute ressemblance 
est une véritable chance, 
me reconnaître au milieu de ma tempête 
me donne des ailes.
sans remord 
je donnerais tout mon or 
sur mon corps 
je tatouerais des cartes au trésor 
pour que tu saches au premier regard 
tout ce qui s'y cache
sans perdre de temps, 
car le temps nous est compté
avoir ce temps pour aimer 
est le seul présent 
qui s'offre sans serment....

  
MARIE ANGE MURCIA MARTINEZ MEDINA




jeudi 23 avril 2015

C.V

la solitude 
me va comme un gant
aujourd'hui moins bien qu'avant
les habitudes 
m'assistent dans mon néant
ça en devient gênant 
mon ombre 
a un passé d’émigrant
mon tout 
une vie aux quatre vents.
la désuétude de mes sentiments
me rend obsolescente, 
me mettre à jour
serait me perdre pour toujours
je ne cherche pas a aimer plus 
j'aime sans plus.
mes larmes me servent de berceuse,
sans aventure je ne suis plus diseuse
les lignes de ma main 
me prédisent un autre destin...

MARIE ANGE MURCIA MARTINEZ MEDINA



mercredi 22 avril 2015

SABLES MOUVANTS

je m'enlise
au creux de mon lit,
à ma conscience je fabrique 
un abri antiatomique
cernée de lois parasismiques, 
une cachette accessible de l’intérieur.
à ce jeu chronophage
j'y laisse mes plumes et mon age.
je tente quelques escapades
dont la liberté me grise..
à quoi servent ces envolées
si ce n'est à retomber
plus bas sur la terre.
je marche et j'erre 
mon espace 
manque d'interface
et n'est pas mieux que celui d'en face.
je retourne à mon usine
de dire et d’écrire 
je m'invente un lit de bêtises
et irrémédiablement je m'enlise...

MARIE ANGE MURCIA MARTINEZ MEDINA


mardi 21 avril 2015

SOFTWARE

allez le ciel
tricote nous un logiciel
avec pour toute application
l'amour et ses saisons.
un clic du regard
une recherche sans hasard
une mise en mémoire
pour tout le reste de notre histoire.
allez le ciel
pour le peu de temps qu'il nous reste
une petite romance sans fiel
enrobée de mensonges et de miel.

MARIE ANGE MURCIA MARTINEZ MEDINA

lundi 20 avril 2015

ANTHROPOPHAGE

Le temps anthropophage
se régale de mon age
bientôt il ne restera de moi
sinon mon sillage
pour sure les traces de ma rage.
suivez mes mirages
et dans quelques adages
les raisons de mon naufrage.
je suis sage très sage 
comme dans l'image
alors j’hésite encore à tourner la page
sans le moindre hommage
ou petit morceau en partage.

MARIE ANGE MURCIA MARTINEZ MEDINA

samedi 11 avril 2015

POLE SUD

quelque part
entre ici et là bas
se dressent des barrières
montagnes
qui ne se rencontrent pas
rivières
qui ne se franchissent pas
ponts bâtis de mots
finissants dans l'eau
quelques gages surnagent
sans faire de vague
du large jusqu'au rivage
et cette boussole qui s'affole 
du sud au sud
a la recherche d'un pôle  
ou simplement d'une épôle.

MARIE ANGE MURCIA 

vendredi 10 avril 2015

ETRE

pour que je fusse
il eut fallu que tu sois
être un être 
est bien plus que paraître
avoir été, être toujours
le serais je encore
pour que nous fussions
en ayant été.
soyons ce que nous fumes 
en étant ce que nous sommes. 
je fus et je serai
je suis parce que j’étais.
que serai je sans verbe
un être auxiliaire, 
pour avoir été 
le temps d'un été .
un futur antérieur, imparfait
pour un plus que parfait
faisant partie du passé...

MARIE ANGE MURCIA

jeudi 9 avril 2015

DE GUERRE LASSE

Constance Marie Charpentier la mélancolie 1801

en laissant traîner mes états d’âme
j'avais baissé la garde
bien trop vulnérable sans arme
je me retrouve au bord des larmes
je claque les portes
en remontant le temps
pour me poser précisément
sur un de ses moments.
il a suffit d'un instant
pour grimper au firmament
quel est donc ce mal qui me vient
qui s'installe des le matin
ce chagrin sans fin
cette vie presque pour rien
dont je chantonne le refrain.
quel est donc ce mal qui me va
qui me tire de mon coma
qui me traîne et m’entraîne...
ma guerre est lasse
de tenir aussi peu de place
aussi peu d'espace....

MARIE ANGE MURCIA

mercredi 8 avril 2015

LES DERNIERS ENFANTS

c'est là maintenant
devant ces milliers de documents
derrière ces tonnes de confessions
illustrés par tant et tant d'instants
que résonnent les noms
l'histoire de nos maisons
la voix de mes entrailles
et l'accent de mes grands parents.
je voudrais tant qu'ils soient là
pour me dire tu vois c'est là
en passant par là
tu nous y trouveras
cette rue là c'est la rue safranée
celle ou tu es née
celle de Normandie
ou nous avons vieilli
ce serait là maintenant
de suite en cet instant
une ballade dans "bel air"
comme un pansement
pour tout le temps restant 
mais oui vous avez bien compris
je vous parle d'Oran .....
et de ce temps 
dont nous sommes les derniers enfants...

MARIE ANGE MURCIA MARTINEZ MEDINA








mardi 7 avril 2015

LE DOUTE

avez vous lu
meme si je n’écrivais plus
avez vous cru
que je n’écrirais plus
pour quelques mots
de ma façon de mon cru
à mes heures
au creux de mon cœur
s'entrechoquent mes erreurs
ma folie peut se lire
entre les lignes de mes dires.
pour avoir succomber
à des jeux dangereux,
je reprends ma route
après un long moment de doute...

MARIE ANGE MURCIA