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vendredi 24 avril 2015

FOND DE GRIMOIRE

J'ai pour vous l'histoire de mon cœur
un peu coureur un peu menteur, 
incapable de reconnaître le bonheur..
Il s'en fut un jour à la poursuite de l'amour 
avec pour seuls bagages, 
son age sa peau et ses mirages.
Armé jusqu'aux dents, 
détecteur de sentiments 
à l'approche du moindre des soupirants. 
Le soupirant se présenta, 
charmant, amoureux débutant, 
vingt ans, un enfant 
pas encore un amant.
En un instant 
sous les caresses de l'adolescent 
elle en eut des baisers aux mille et un secrets.
Affalées ballottées 
au bord de la méditerranée 
une histoire est née 
Je ne vous parlerai pas à présent de mon passé, 
de nos coeurs enlacés aujourd'hui agacés.
Et nos ondes blessées déconnectées, reconnectées
Et nos corps parfaits peu à peu entamés.
Lorsque le passé repasse 
il ne trouve plus de place 
une autre histoire occupe tout l'espace.
Alors elle dit en pleurs 
ses douleurs sans saveur, 
ses espoirs dérisoires, 
ses dérives saisonnières, 
ses textes tous les soirs 
et ceux qui restent dans son grimoire.
elle pense aussi à ceux qui les lisent 
qui partagent sa méprise.
à l'heure ou ses tourments se répriment 
inventer une chute pour terminer enfin, 
que s'inscrive le mot fin.
mais rien ne vient 
pas meme le moindre petit chagrin.
je ne comprends plus très bien 
le destin et ses chemins.
une moquerie du hasard, une fin sans espoir.
mais retourner au tout premier instant 
retrouver le moment du premier sentiment, 
le premier regard, le premier baiser.
Sans savoir pourquoi 
aimer une seconde fois, 
Les mots ont leurs mystères 
les souvenirs leurs colères.
Croire en moi 
pour quelques émois supplémentaires, 
me croire entière 
encore une fois la première.
fossilisée dans mon habit de jeunesse, 
plus rien ne presse 
à part le temps dans mon infini paresse
le regard douteux 
nous regardons tous deux 
vers notre fossoyeur, notre menteur, notre voleur
comment faut il interpréter le choix 
la mauvaise personne au mauvais endroit
pour déclencher un compte à rebours sans pitié 
de son objectif amusé.
il est facile de lire l'avenir 
sur une image du passé, 
maintenant que l'on sait, 
si on avait su on se serait abstenu, 
en secret on se serait aimé.
mais c’était le prix à payer 
pour cette épreuve en noir et blanc 
notre histoire sans douleur avant la couleur.
depuis nous naviguons 
toi sur l’océan moi dans le néant. 
Nous nous reconnaissons 
chaque fois que nous nous croisons, 
toi sur un vieux gréement 
sous les ailes du vent 
moi à la rame contre les éléments.  
toi sur tes îles sous le vent 
moi sous le vent du golf du lion.
j'aime cette espérance 
qui naît de la distance 
cette ultime aventure sans age 
le corps vieilli 
le regard flétri 
mais l’âme fleurie. 
sans tendresse plus de caresses, 
sans espoirs plus d'histoire.
je te cherche parfois là ou tu n'es pas 
je me trompe souvent de présent 
mais des que tu apparais sur l’écran 
se gomment en un instant 
tous mes coups de crayons 
mes esquisses sans proportion 
mes suppositions.
pour un instant 
je t'aime comme avant
j'ai encore vingt ans 
je suis une Demoiselle 
je reste celle de ce temps 
avant les ouragans, 
reine virtuelle 
de cette communication si cruelle.
ceci n'est pas une fiction 
toute ressemblance 
est une véritable chance, 
me reconnaître au milieu de ma tempête 
me donne des ailes.
sans remord 
je donnerais tout mon or 
sur mon corps 
je tatouerais des cartes au trésor 
pour que tu saches au premier regard 
tout ce qui s'y cache
sans perdre de temps, 
car le temps nous est compté
avoir ce temps pour aimer 
est le seul présent 
qui s'offre sans serment....

  
MARIE ANGE MURCIA MARTINEZ MEDINA




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