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samedi 26 août 2017

SANS PLOMB


Sans toi, 
le temps redevient un élément 
comme le silence ou le vent
ou la belle au bois dormant,
qui voyage pourtant 
en rêve tout simplement.
Ah! dire je t'aime 
serait un peu sans gène, 
alors se taire
c'est ce qu'il faut faire.
Je me tais, je me tais ... 
Lentement, reprend le mouvement,
avec rien dedans,
juste une habitude, un déplacement
et ce qu'il reste de sentiments 
comme carburant....


MARIE ANGE MURCIA




dimanche 20 août 2017

INVARIABLE

Wlad Safronow

Nous ne saurons jamais
ou passent nos années
dans ce gouffre puissant 
qui nous les prend.
Six pieds sous un cyprès, 
avalés par l'océan, 
oubliés des vivants.
Nos histoires de grands, 
déchargent péniblement nos rêves d'enfants.
Invariablement, moi je garde, 
tout ce qui ne se donne ni ne se prend.
Pendant cent, ou meme mille ans,
J'y puise, j'y creuse, 
sans date de péremption. 



MARIE ANGE MURCIA

lundi 14 août 2017

INAUDIBLE

Jean-Jacques Henner woman Reading

Toi qui vis loin d'ici,
et de mes soucis,
à travers mon âme, sais tu,
un monde existe.
Ici Sont d'autres mots, une seconde peau.
Des écrits, sans sons audibles, 
à lire de virgules en soupirs,
à n'y rien comprendre, à tout prendre,
de ligne en ligne 
comme un fil
d Ariane ou un Dédale.....

MARIE ANGE MURCIA



dimanche 6 août 2017

ORANGE


A travers un bout de voile orange
passe un bout de ciel étrange.
De mon lit ou plus rien ne dérange,
sous ce coin de voile soulevé
déjà l’été semble évaporé,
flambé, tamisé, expiré.
A travers ce voile orange 
je songe, 
je songe aux mensonges,
petites étincelles,
petites ritournelles,
rendant la vie plus belle....

MARIE ANGE MURCIA






mardi 1 août 2017

SAUVAGE


Dards et poignards rendent bagnards.
Je reste à l’état sauvage. 
Alors place, faites place.
Ici se trace,
d'une ligne fugace
avec un peu d'audace,
mon territoire dans l'espace.
Place prenez place,
vous, oui vous, là, 
jamais  ne m'en lasse,
qui m'embrasse, qui m'enlace...
Mais de vous, hélas, 
la moindre trace m'agace.
qui m’écœure, qui m’écœure.... 
Toujours à l’état sauvage,
de rages, d'orages, 
se glissent entre miroirs et images
fissures, blessures 
et tonnes de bavures  .....

MARIE ANGE MURCIA