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lundi 27 février 2012

CONFESSIONS PAS INTIMES

"l’écrivain public" Etienne Dinet

A tous ceux qui lisent
Sans vouloir ou par hasard
En passant ou repassant
D'un oeil distrait ou goguenard
Habitués à la surproduction
De milliers d'informations
Je vous laisse les impressions
De mes moments
De mes sentiments
Mes colères de l'instant
Ou mes amours sans présent.
Intéressés ou méprisants
J'attends vos arguments.
Sans gloire et avec humilité
J'ai le courage d'en parler..
Ce sont tous ces mots distribués
Dans un ordre bien rangé
Qui rythment mes journées.
A chaque texte bouclé
Tout semble terminé,
Mais comme une musique sans fin
Chaque épisode a son refrain
Ecriture automatique
Poussée de fièvre linguistique
J'imprime, j'exprime
Et c'est comme une étrangère
Que je relis ses lignes..
Epuisée vidée,
Je marche désormais à coté
En sachant qu'il est né
Et lorsque l'enfant parait
Il a sa propre vie désormais.


MARIE ANGE MURCIA

vendredi 24 février 2012

OUTRAGE


Outrée à outrance
par les outrages de nos semblables,
dans un bocal sans eau,
à travers un vitrail sans dieu,
si prés de son église
si loin de ses bienfaits
dans ce lieu dit de petite paix,
en roulant ou boitant,
sans savoir ou sachant,
s'en est fini de la dignité de nos parents..
Assis à longueur de temps,
dépendants sans le vouloir,
souillés jusqu'au coucher,
piqués sans intimité,
ignorés, mal aimés
courrez pour les chercher.....
Qu'en sera t il de nous
lorsque l'on sait ce qu'il advient d'eux,
inutile de fermer les yeux.
On enterre notre mémoire
en mettant nos vieux dans des mouroirs..
J'ai vu de mes yeux vu,
j'ai su de mon cœur su,
que pas une minute de plus
je serai complice d'un tel abus.
Ce que tu ne veux pas pour toi
ne le veux pas pour moi.
Lorsque ma tête s'en ira
et que mon corps faillira
garde moi prés de toi,
en prenant soin de moi.....

MARIE ANGE MURCIA

mardi 14 février 2012

INTROSPECTION

Allez je vais vous le dire
Mon bocal vacille
Alourdi par le trop plein
Accumulé en son sein
Et si dans mon coeur
S’éternise la rancœur
Ne vous attardez pas 
Et partez sur l'heure
Je cultive la solitude par nature 
J'appartiens a cette race 
indomptable de femelle
Dont vous ne croiserez
Peut être jamais le chemin
Cent fois blessée
Cent fois ressuscitée
Effacée jusque dans l’âme
Tourmentée à en perdre pied
Bloquée dans mon donjon
Je scrute l'horizon
Et je ne vois rien venir,
Rien venir de bon....
Ceux de mon passé
Me retrouveront
Là ou ils m'ont laissé
Juste à coté de ma vie
Pas très loin de ma mort.
En suivant mes traces,
En marchant sur mes pas
Ils connaîtront
Ma profonde révolte
L'histoire de mes heurts ......
Et mes immenses bonheurs.......

MARIE ANGE MURCIA

jeudi 9 février 2012

UNE PENSÉE POUR L’ABBÉ

Henri Groues dit l'Abbé Pierre
1912-2007
 c'est l'année de son centenaire
"toi qui souffre, qui que tu sois,entre, dors, mange,reprend espoir ici on t'aime"
 abbé pierre  

à tous les transis
les morts de froid
les pauvres gens, les sans abris
ces températures glaciales
nous transpercent le corps et l’âme .
enfoncez les portes
mettez vous au chaud
transgressez la loi
pour avoir moins froid
n’écoutez pas
tous ces "nantis"ces "cousu d'or"
oublieux de ce qui se passe dehors..
dormir habillé
multiplier les couches
ha! l'abbé nous y revoilà
comme en cinquante quatre,
grâce à toi les refuges, les gymnases
partagent leur gaspillage.
les boules de neige se ramassent à la pelle
et les morts se comptent par dizaine.
que cesse le blizzard
qui emporte bien plus que le hasard,
que vienne la douceur du temps
pour épargner les gens.
par quel décret, quelle mansuétude
quelle humanité
pourrions nous commencer?
la chaleur?
comme dans "les restos du coeur" ....?
la charité m'sieu dam,
pour un peu d'électricité ou de gaz
pour avoir moins froid
pour dormir en paix sans grelotter...
que s’éteigne la lumière d'un réverbère
pour que s'allume celle d'une chaumière..
ça ne coûterait pas plus cher.....
Monsieur le Maire !!!!!

MARIE ANGE MURCIA