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vendredi 27 mars 2020

PRINTEMPS PERDU

Ce printemps si dangereux
sans Rameaux, sans Pâques sans amoureux.
Sans dimanche, sans lundi,
Sans ballade, sans folie
et les marchés de plein vent aussi,
dans toute l’Occitanie,
un monde sans monde toute la planète le dit.
Nos maisons comme des prisons.
Soumis a conditions,
à permission de sortie.
Nos ballades virtuelles
nous fatiguent autant que les réelles.
Le danger est de sortie. 
Le danger est de sortir.
Pas sortir pour s'en sortir.

MARIE ANGE MURCIA

jeudi 26 mars 2020

A MES SOUHAITS

J'aimerai bien encore une fois 
te voir, te parler,
reconnaître ta voix
et en avoir tous les émois.
Penser à haute voix
pour enfin dire tout ce que je ne peux pas
tout ce que je pense tout bas.
Marcher à tes cotés
comme dans l'histoire d'un conte de fées,
juste pour te suivre sans savoir ou je vais.
Et toi ou iras tu lorsque je ne serai plus?
Et si tu pensais tout bas ce que tu ne me diras pas.
Allons viens battre la campagne,
avec moi,
souffler comme le vent 
portés par ce vent,
dégringoler les collines 
rieurs comme des farceurs,
heureux comme des amoureux.
J'aimerai tant comme un enfant,
j'aimerai tant c'est évident...
viens t'en donc pour un instant,
me tourner autour 
comme un amant....

MARIE ANGE MURCIA

mercredi 25 mars 2020

POUR TOI COMME POUR MOI

Ni deux ni trois, 
seulement toi,
comme un soldat
qui veille sur moi, de loin, 
pas plus d'un mètre je crois.
Nos corps sans se toucher,
nos mains sans se frôler
et cette folie qui ôte toute envie.
Les comptes et les décomptes,
nous en racontent...
serons nous du nombre?
de cette hécatombe?
La terre, un immense cimetière.
Ni deux ni trois,
seulement toi,
en urgence, en désarrois,
comme moi .....

MARIE ANGE MURCIA






mardi 24 mars 2020

C'EST L'HEURE

La nuit je m'ennuie,
je me retourne dans mon lit,
le sommeil s'enfuit.
Le coté frais de l'oreiller 
me procure un instant de répit.
Mes bras se glissent, s'enfouissent,
cette position me va,
mon corps récalcitrant en a décidé autrement.
Les pieds hors des draps,
un instant ça va, puis il fait trop froid.
Comment peut on rêver ainsi,
le rêve c'est vital, on dit,
je voudrais tant plonger
dans les bras de Morphée,
me reposer, fermer les yeux,
je voudrais dormir seulement dormir...

MARIE ANGE MURCIA

lundi 23 mars 2020

L'INVISIBLE

Pluie et vent
dans cette ville pas comme avant.
Muette, repus, 
de ses habitants en confinement.
Demain, 
les rues lavées de tous soupçons,
prendront des airs de tentations
pour imprudents et récalcitrants.
Les barreaux ne suffisent plus,
les portes ne ferment plus
si l'invisible nous rend visite,
si l'invisible nous prend pour cible....

MARIE ANGE MURCIA