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dimanche 28 janvier 2018

SOUVENANCE



Elisabeth CHAPLIN selportrait
Nadie se acuerda de mi 
peu se souviennent de moi.
Furtive 
dans quelques mémoires
je suis 
la silhouette d'un soir 
celle 
que l'on croise dans le noir.
Acuerdate de mi
souviens toi 
je ne parlais presque pas,
mais j’écrivais déjà.
Quelques dessins 
par ci, par là,
quelques peintures, 
sur les murs.
Quien se acordara de mi,
qui se souviendra de moi,
pas moi... pas moi...



MARIE ANGE MURCIA

samedi 27 janvier 2018

SANS SE RETOURNER

Pascale EYRAUD

Je vais m'en aller,
sur d'autres rives m'installer.
Il faudra longtemps marcher,
pour me donner un baiser.
ici s’arrête l'histoire, comme un trottoir.
Alors il faut traverser sans meme y penser,
je traverse, je suis à pied,
mais nul ne peut me rattraper.
Un regard à gauche à droite
aucun danger d’être dérangée.
Cette chance, cette liberté
de pouvoir marcher sans se retourner.
Laisser derrière soi,
les tempêtes, les étés,
les bons et les mauvais.
Pour seuls bagages,
mon langage, mon esprit,
mes souvenirs et mes écrits.
je m’arrêterai peut être, sous une ou deux fenêtres,
pas plus il ne m'en faut pas plus,
avant de disparaître dans la brume ...
(ceci est une fiction, quoi que)

MARIE ANGE MURCIA



vendredi 26 janvier 2018

L'AMOUR EST DANS LE PRÉ


Assise près du comptoir
je cherche du regard
ta présence dans ce bar.
Mes pas m'ont mené au hasard.
Je suis entrée, happée  
par la certitude de t'y rencontrer.
Dans ce bruit insensé, 
je reconnais la voix de Georges
il chante "le meteque" je crois 
"avec ma gueule"..
oui c'est bien lui 
tu te souviens? 
Non, tu ne te souviens pas  
pourtant c’était hier 
enfin, avant, avant hier.
Il y a des moments comme ça 
inoubliables,
et l'on ne saura jamais 
si c'est pour ce qui fut, 
qui aurait pu être 
ou qui ne sera jamais.
Je déguste le bruit, la fumée,
quelques gorgées, 
ton absence et ma liberté .
Ne pas te rencontrer 
c'est aussi continuer à rêver.
Rendez vous demain, 
dans ce petit chemin, 
tout près, si près dans l'herbe des prés,
on finira bien par se rencontrer. 

MARIE ANGE MURCIA

jeudi 25 janvier 2018

EST CE BIEN ELLE


Je me vois déjà avançant vers toi 
comme si tu ne m'attendais pas. 

L'air étonné 
tu n'y croiras pas, tu te diras:
<< Est ce bien celle là qui vient par là?
son parfum ses mains 
et le bout de ses seins.
Me croisera t elle ou s’arrêtera t elle?
Osera t elle venir vers moi?
Oui c'est bien elle 
dans sa robe en dentelle.
Lui dire bonjour ou mon amour?
La toucher du regard 
au milieu de nulle part
ou l’entraîner à l'abri des rires et du bruit?
M'approcher, lui donner un baiser.
Du bout des doigts suivre son bras, 
son dos, ses reins 
dans le creux de ma main.
Si ce n’était pas elle, 
si elle n’était pas belle
je dirai ce n'est pas moi, 
je ne vous connais pas.
Mais non c'est elle, je reconnais son pas.
Son regard ne regarde que moi.
Elle me dit bonjour de loin, d'un geste de la main.
Je l'attend, elle vient, elle est là.
Voilà c'est cela ,elle n'est là que pour moi. >>

MARIE ANGE MURCIA

mercredi 24 janvier 2018

TRANS...FUSION


Coucou me revoilà
après quelques blessures 
Louis TOFFOLI
quelques coups bas.
Coucou c'est encore moi 
et si on se racontait tout ça.
Oui j’écris toujours, toi pas?
Que me dis tu là,
mais non je vis très loin, 
encore plus loin
c'est cela 
dans un monde incertain
fait de fadaises et de sornettes
on y aime, on y a de la peine
on y pleure,
on y trime 
à cent sous de l'heure,
on y trinque 
pour un peu de bonheur,
on y meure à petit feu, 
non, non ce n'est pas mieux.
Mais certains matins 
on se prendrait bien 
par la main,
pour un bout de chemin,
pour un moment de fougue à deux,
un échange de sentiments,
une simple trans...fusion...

MARIE ANGE MURCIA








jeudi 18 janvier 2018

DANS L'OMBRE







Dans mon automobile 
entre routes et villes
je roule et tout defile.
J'aime l'air frais du matin
venant balayer 
mon chagrin.
Tiens, la ville 
d'ou je viens 
c'est écrit, 
tout m'indique 
le chemin.
Plus rien 
ne peut me dire non.
Tout m'appartient,
ces rues ou je vécus  
ou je suis encore 
la bienvenue.
Mes souvenirs traversent,
c'est bien là, 
je reconnais l'endroit.
C'est bien ici 
que toi et moi,
enfin tu sais 
c'est bien là.
Le portail s'ouvre comme un gouffre
mon regard suffit et s’engouffre. 
Quelques fantômes sortent de l'ombre,
ils suffiraient à refaire le monde. 
De mon coin sombre,
je nous vois passer dans ce passé,
je n'ose bouger, c'es si beau à voir,
je reste figée dans ce couloir,
complices, nous profitons dans le noir.
Reste, reste n'allons pas dehors,
il n'y a qu'ici que nous vivons encore,
dans ce decor, hors de nos corps..

MARIE ANGE MURCIA







mercredi 17 janvier 2018

CLAUSTROPHOBE


Au milieu de ces heures brunes
q'importe ma plume.
Si tu ne me lis plus,
mes mots sont des enclumes.
Alors je monte dans mon antre
trouver lumière, rêves et prières
derriere barreaux et fenêtres,
j'enrage comme un fauve en cage.
Pour l'avoir tant fait 
je peux rester cachée,
mais la désobéissance est grande 
elle me tente.
Prise ou surprise
claustrophobe anxieuse,
menteuse ou amoureuse
éperdue, je me perdrai,
dans cette foule, cette houle
je me laisserai portée,
enfin, enfin je sortirai..


MARIE ANGE MURCIA





lundi 15 janvier 2018

ESPANA


Peut être partir 
pour Seville, Cadix ou Madrid. 
Croiser sur le Gualdaquivir. 
Embrasser cette liberté
d'y croire sans jamais y avoir été,
découvrir mon éternité
dans les pas de ceux qui furent 
et qui durent tout quitter.
Si j'y reviens bien après,
qui saura d'ou je viens
pourtant j'y vais, 
sans savoir ou aller. 
Seul mon nom s'accroche colérique  
à cette consonance aux accents toniques, 
à la vague légende de ma vie en Afrique.
Je ballade avec moi Don Quichotte, 
corrida, taureaux et toreros 
espadrilles et mantilles. 
Comme des amulettes repoussant les torts. 
Comme des éprouvettes d'ou je sors .. 
Comme des evidences d'ou mon sort...
Des estampilles sur tout le corps,
des banderilles pour mise à mort.

MARIE ANGE MURCIA

samedi 13 janvier 2018

JUMANJI


Je me cache
je joue à cache cache,
tu ne m'as pas vu ici,
tu ne me verras pas là bas.
Ne me cherche pas
tu ne me trouveras pas.
Invisible parfois
je tourne autour de toi,
si tu sens une brise légère,
c'est mon souffle
qui se prend dans tes prières.
Alors je prie avec toi,
je te donne mon esprit et ma joie.
Je danse avec toi,
je t'embrasse parfois.
Ne te retourne surtout pas,
sinon je ne pourrais plus vivre sans toi.

MARIE ANGE MURCIA


samedi 6 janvier 2018

LA BELLE AU BOIS DORMANT


Allez mon cœur,
il faut te remettre au labeur.
Après des vœux , des malédictions.
c'est ainsi que l'on s'endort,
pour mille ans et plus encore.
La belle au bois dormant ensorcelée, 
cernée par une jeteuse de sort
au nez crochu, à la langue tordue,
la laideur est éternelle.
Miroir ô miroir est elle toujours la plus bête?
à l’âme aussi sombre que son ombre,
à l'esprit sans saveur,
peut on encore atteindre son cœur?
Mon beau Seigneur
sans reproche et sans peur,
as tu croisé son visage enflé?
son langage putréfié?
Prend garde à ses ragots,
très très vite, 
ils te transformeront en crapaud....

MARIE ANGE MURCIA





vendredi 5 janvier 2018

TOUT DE TOI

Sur des sons des rires et des chansons
nous communiquons.
Ce chanteur,
te dis ce que j'ai sur le cœur.
Cette musique, 
me rend nostalgique.
Mélodies du bonheur,
amours virtuelles
toujours plus belles.
J’écoute ces rengaines
pour effacer ma peine.
Je me ballade sur google maps 
à nos anciennes adresses,
du Roy René au Tholonet.
En fermant les yeux, 
je vais et je viens sur notre chemin.
Au moindre mot, c'est un sursaut.
Tout de toi, je dis bien tout de toi,
me met en émoi ....

MARIE ANGE MURCIA