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mercredi 31 octobre 2012

DÉRIVES SAISONNIERES

Indolence suprême
Jour, à tel autre jour idem
Passant les saisons
Écrivant sans raison
Mais avec quelques passions.
Décrivant les sensations
Postant sans manière
A cette adresse
De "dérives saisonnières".
Condensé d’émotions
Réaction épidermique
Ou aventures épiques...
Création de matière
A réfléchir ou a distraire,
Livre sans page,
Ni celle de garde
Sans maison d’édition
Ni publications....

MARIE ANGE MURCIA









samedi 27 octobre 2012

DATATION


L'an a passé,
Bien tassé,
Nous voilà classé
Passant 
De fringuant à dégoulinant
Décroissant
Sans même être consentant..
Avec la mémoire en partance,
Les mouvements sans prestance,
La vue basse
Le corps sous haute tension
Dépendant des potions..
Comptant nos années
Il n'y en aura pas assez pour l’éternité
Bientôt notre crédit sera épuisé..
Que pourrions nous faire en attendant
Conter nos histoires aux enfants
Leur dire nos passions
Fredonner nos chansons...
Ou tenter la chirurgie
Par quelques coups de bistouri 
Retrouver notre apparence 
En espérant avoir la chance
Comme dans les ritournelles
De ne pas perdre la tête ...... 

MARIE ANGE MURCIA



mercredi 24 octobre 2012

RITUEL AUTOMNAL

tombe de mon arrière grand mère cimetière d’Oran Tamazouhet

La Toussaint 
Pour tous les saints
Le premier novembre
Pour se rendre sur les tombes
Quelques milliers de chrysanthèmes 
Pour égayer ces lieux si sombres
Parade de la douleur
Va et vient rituel
Pour tous ceux qui sont au ciel,
A ne pas confondre
Avec ceux qui vont en enfer
Rejoindre Lucifer.
Certains oubliés 
Ne verront rien passer 
Ni parents ni bouquets,
Que dire pour ceux 
Arrivés depuis peu
Décorés à l’excès 
Preuves d'amour ou de succès..
Ou ceux réduit en cendre ...??
Oh mon Dieu quelle journée
Pour les "pas oubliés"
Sortis de leur torpeur
Par ces milliers de visiteurs 
Les bras chargés de fleurs..
Ressassant leurs prières
Dans ces dernières demeures
Que l'on nomme cimetières...

MARIE ANGE MURCIA


dimanche 21 octobre 2012

PLUME ELECTRONIQUE


écrire pour écrire
en voilà une façon de passer son temps
se parler à soi même
en imprimant la réponse
afin de se souvenir de la question.....
pour évacuer le trop plein.
certains sont des orateurs
d'autres des penseurs 
et quelques uns des écrivains
les mots toujours les mots
pour ma part écrits,
pas souvent exprimés,
en voilà une façon de passer son temps!!
avec des pleins et des déliés,
sans avoir besoin d'encriers 
adieu taches d'encre du passé,
l'odeur du papier
les erreurs non gommées..
nos pages d’écritures 
sont désormais dans les musées
posées prés de nos tabliers 
soigneusement repassés.
du Sergent Major au Baron Bic 
nous voilà plongés 
dans l’ère de l'informatique.
sans frontière,
à tchater avec l'humanité .....
et le croirez vous
il souffle comme un vent de liberté....

MARIE ANGE MURCIA



samedi 20 octobre 2012

AVEUX CIRCONSTANCIÉS


J'aimerai dire 
A tous ceux qui un jour 
Ont croisé mon chemin 
Pour un instant 
Ou pour longtemps
Que je n'ai jamais fait semblant
Que j'aime le vent 
Les chansons
Les belles histoires et les amants
L'amour des uns 
La fougue des autres
Le regard de certains
La caresse des autres
La bonté et le bien
Les beaux rêves
Les voyages au bout du monde
Les ballades au bord de l'eau
Les baignades dans les vagues
Quelques croisades 
Certains conquérants
Le bleu des cieux 
Et celui de ses yeux
Les miroirs aux alouettes 
Et les galipettes
Les lendemains qui chantent
La pluie après le beau temps.
Mais que je déteste 
Les méchants
Les peurs bleues 
Les nuits blanches
Les fourbes et les pédants
Les fous du roi ,
Les enchanteurs 
Et le malheur.

MARIE ANGE MURCIA






vendredi 19 octobre 2012

FANTÔMES DU WEB

route 66 0ATMAN (Michele BELLONNET)

Je les connais,
Je les reconnais...
Je les trouve,
Je les retrouve...
Tissés sur la toile,
Habitant le web,
Partageant mes mirages
Nous étions alors de petits enfants sages.
Depuis je regarde passer leurs images 
Sans même oser cliquer 
De peur de les diffuser.
Oui je les connaissais,
Oui je les ai retrouvé,
Mais je laisse glisser sans cliquer,
De peur de les déranger....
Coincés dans mes albums,
Si peu nommés,
Ils font désormais partie de mon passé
Fantômes de ce qui fut
Et qui ne sera plus
De plus en plus étrangers
Nous oublions de partager...


MARIE ANGE MURCIA








jeudi 18 octobre 2012

LECTURE LECTURA LEITURA

HOKUSAI lecture

Je voudrais dire
Que les mots
Que j'accroche les uns aux autres
Appartiennent à tous ceux
Qui se reconnaîtront en eux ..
Oui parfois je règle mes comptes
Mais je veux laisser mon témoignage
A celui la qui saura lire entre les lignes
Qui pensera qu'elles sont écrites pour lui
Qui comprendra que je m'adresse à lui....
Connaissant mes maux
Il y puisera quelques substances
Pour en comprendre la lecture...
De ma plus belle écriture
Sans encre ni rature
Je diffuse ma nature.
Je panse mes plaies
Pour arrêter de saigner.
Je donne les clefs
Des mystères de mon passé
Allant de mes joies à mes peines
Plaçant quelques verbes
Pour agrémenter ma verve... 


MARIE ANGE MURCIA





dimanche 14 octobre 2012

MORTEL-MORTAL


Mort d'amour 
Pour un regard ou sans espoir
De plaisir ou bien de rire
Mort sans grace
Présidentielle 
Ou celle du ciel
A petit feu ou peu à peu
Dans l'agonie et sans ami
D'ennuie ou bien transi 
Pour la patrie ou sans patrie
De peur et sans bravoure
Au front ou les bas fonds
D’inquiétude ou d'accident
Mort subite mort suspecte
Au feu, d'envie, de froid, 
De fatigue, de faim, de soif,
Mort vivant ou survivant 
Revenant, hantant, 
Bien né, pas né, mort né,
Mortel ou immortel, 
En enfer ou dans le ciel,
Et ainsi de suite ...
Jusqu'à ce que la mort survienne
Et ainsi de suite...
Jusqu'à ce que mort s'en suive.............

MARIE ANGE MURCIA





jeudi 4 octobre 2012

CONQUISTADOR

ce morceau de journal est l'original
resté bien plié de porte monnaie  en porte monnaie
il atteste de la réalité , c’était là sa destinée...







Décédé sans l'avoir décidé
disparu sans l'avoir voulu
tel fut le sort 
de ce conquistador
parti d’Andalousie
pour arriver au Chili
loin de sa péninsule ibérique
il était bel et bien en Amérique
la mine lui a prit ses jours
avouez que ce n'est pas de chance
puisqu'il mourut sous une avalanche
bientôt cent ans 
qu'il est mort de froid
il ne reste plus de lui 
que deux lignes dans un canard 
que sa femme acheta 
*sous le bras d'un aveugle 
qui passait par là 
ce morceau de journal 
est l'original 
resté bien plié 
de porte monnaie  en porte monnaie
il atteste de la réalité , 
c’était là sa destinée
cet homme là
s’appelait Manuel Médina
mon bisaïeul ...
quoiqu'il en soit
une bien triste histoire 
sans aucune gloire 
mais ma légende à moi....
qui attendra que je repasse par là
je veux dire à Rancagua ! 

MARIE ANGE MURCIA


* en Espagne en ce temps là (1914) c’étaient les aveugles qui vendaient les journaux