Esprit Frappeur | Épisode 11 | Dérives Saisonnières

SANS COMMENTAIRE

les fourbes et menteurs,
les hypocrites et les voleurs,
les sans scrupules, 
les moins que rien, 
les pas bons, les pas bien,
les sans figure, les ordures,
les ravisseurs les embaumeurs
enfin toutes une cohorte de profiteurs
confondant gentillesse tendresse 
avec escarcelle....

MARIE ANGE MURCIA

TESTIGO

Un nouvel article, 
une nouvelle forme de le dire,
en écriture c'est plus sure.
Les écrits restent,
imprimés à tout jamais.
Ils nous donnent le gout de l'instant,
de ce qui fut,
de l'air du temps, du mouvement
de la couleur de nos vêtements.
Je puise et je m'épuise
dans ce travail de chaque instant
Je regarde passer le verbe être sans avoir été,
le verbe avoir sans pouvoir.
j'invente pour exister
je raconte un monde, 
en une fraction de seconde..


MARIE ANGE MURCIA

BUVARD

Voila, 

tu voulais que j’écrive

alors j’écris.

Je racle mon cerveau

à la recherche d'un bon mot,

d'une rumeur ou d'un bonheur.

Dois je écrire "je" ou "jeux"?

la différence entre les deux,

c'est l’écrire, le dire ou le lire.

On y verra que du feu

ou un peu d'encre bleue

comme sur les buvards

assoiffés et bavards.

MARIE ANGE MURCIA

CACHE CACHE

Parce que tu crois que je ne sais pas,
tu penses que je ne peux pas savoir ,
les ondes parviennent à mon monde.
La vérité servie sur un plateau
comme un énorme gâteau.
Même si l'indigestion me guette, 
quelques nausées quelques vertiges.
Çà tangue un peu,
de bâbord a tribord, 
un petit roulis comme un mépris.
Et ce vide ce silence 
qui empêchent la danse.
Parce que tu crois que je ne sais pas ..
Mais voyons, allons donc, tu sais que je sais....

MARIE ANGE MURCIA

LISBOA

LISBONNE 2019

Au rythme de tes hanches
je prends la cadence,
j’emboîte ton pas
sur la calçada de Lisboa.
Deux étrangers au paradis,
en océan, en atlantique,
sur la route des Amériques.
Au rythme de tes hanches
je m'balance,
comme un bateau ivre
pour couvrir la distance.
Sur la calçada de Lisboa
comme un tour avec toi,
un petit tour à ton bras..

MARIE ANGE MURCIA

SOLILOQUE

PART I
mardi 2 juillet 2019

C'est comme un mirage, un naufrage,
cette île qui apparaît sous forme d’écriture, 
un dialogue, une pirogue, 
un radeau qui me méduse,qui m'amuse.
J'ai, c'est vrai, longtemps marché sans me retourner,
de peur de te croiser sans pouvoir m’arrêter.
Là, le temps prend tout son temps 
et nous laisse déguster, à petites gorgées, 
une liqueur presque un bonheur .
je te regarde vivre en équilibre, 
pétri de sensations.
La moindre de tes vibrations nous remet en question.
J'ai peur si peur que tu disparaisses 
en quelques maladresses ..
Par magie les mots nous coulent dans le dos,
entre les doigts, entre les bras et sur  la peau...
Pour lire, 
nous n'auront que nos dire
pour alimenter notre délire
on pourrait croire 
que ce n'est pas notre histoire,
ne pas la vivre, se rater, ni se voir.
Sans plus rien à se dire on pourrait aussi mourir 
mais on a décidé de s’écrire,
comme le vent, 
qui nous caresse et nous prend,
on se surprend.




PART II
mercredi 3 juillet 2019


Sans réponse je continue donc.
Nous voila à toucher du doigt 
la réalité de nos débats.
Nous entremêlons
inquiétude, incertitude, fragilité et jalousies.
Pourtant ici, 
à l'abris des regards indiscrets des ragots et de la méchanceté,
nous fabriquons notre médicament,
de quoi panser nos rancoeurs aussi nos crises de douleurs, 
faire sortir le mal que l'on trimbale.
Parler, on parle tant,
on rase les murs vêtus d'armure 
on se protège des ouragans,
le peu de lettres que nous utilisons 
font le tour de nos tourments.
Le peu de temps qu'il nous reste 
nous rend impatient.
Calme toi, regarde moi,
je suis celle là qui prend soin de toi,
qui t'apprend par cœur 
juste pour ne pas que tu pleures.


PART III
jeudi 4 juillet 2019

Aux heures les moins chaudes, 
nous partons en maraude,
par la ville, évidée, décérébrée.
La rue est à nous.
Comme deux"cerf volant"
deux effervescents,
nous la survolons,
sur les traces de Charles Trenet,
prés de la voie ferrée. 
Dans quelques rues perdues,
sempiternelles ruelles par le vent défendues,
sans âme qui vive, sans respiration, sans tentation
il est là le bon temps.

MARIE ANGE MURCIA














  

BRÈVES

Le jour se lève
avec lui tout se soulève,
le vent, l’été 
et quelques alizés, 
les rumeurs le bonheur
et toutes les couleurs...

Peur sur mon cœur
ou sur presque tout mon bonheur,
peur, encore peur, 
sur les traces d'un voleur
effrayé par le bruit de mon cœur....

Et cette chance de plaire 
plus que tu ne penses,
ce grain de folie
parfois meme à outrance,  
un remède à ton obsolescence.... 

MARIA ANGE MURCIA



 

MÉCHANTE

Dans un royaume très loin d'ici,
très très loin d'ici,
vivait une abrutie. 
le regard ailleurs, 
la bêtise en bandoulière
quelques crises en guise de douceur.
Electrique ou hystérique
souvent pathétique,
enfin, méchante, 
très très méchante,
très très très méchante.....

MARIE ANGE MURCIA 

TEMPTATION

Tu n'as plus 
ce regard qui m'a plu.
Tu n'es plus cette illusion 
qui fait naître la passion.
Tu n'es plus mon miroir, 
tu n'es plus mon grimoire,
mon inspiration, 
le sens de mes chansons.
Tu deviens mon poison
mon plus vaste océan.
Un inconnu
qui passe dans ma rue.
Mon éphémère,
mon plus grand mystère,
la plus sombre de mes passions
ma dernière tentation....

MARIE ANGE MURCIA


science fiction vous avez dit science fiction ?
mais oui c'est de la science fiction ...
pourquoi vous pensiez quoi que je parlais de moi? ....
mais non c'est juste une histoire sans nom 
comme on en écrit tant !!

CONTE OU LÉGENDE

C'est un moment juste un moment
dans l'espace temps.
Une rencontre en demie teinte,
une histoire hors d’atteinte.
De mon regard à ton miroir,
un corps à corps sans rapports,
un conte qui se raconte.
Un bouche à oreille
de monts et merveilles
une légende sans pareil...

MARIE ANGE MURCIA 

En Cavale | Épisode 10 | Dérives Saisonnières

Hell | Épisode 09 | Dérives Saisonnières

Pense Bête | Épisode 08 | Dérives Saisonnières

Rosario Flores con el Cigala - Te quiero, te quiero

PORQUE TE QUIERO

Mon esprit se ballade
en croisades,
à croiser le fer comme la lumière,
la misère et aussi le mystère.
Qui s'y croise souvent
s'y croise toujours.
Et je cherche tes pas
au son de ta voix,
ton souffle court
au bout de mes dix doigts.....
"te quiero vida mia 
te quiero noche y dia
no he querido nunca asi 
te quiero con ternura con miedo con locura
solo vidvo para ti ......
Porque te quiero te quiero te quiero".........

MARIE ANGE MURCIA

de " à "extrait de la chanson
d'Alejandro Fernandez
Te quiero te quiero.

Pour un seul être | Épisode 07 | Dérives Saisonnières

GLISSADE

Le vent tourne
rien n'est plus méprisant
que la présence d'un absent.
Conjugué au présent
toujours un peu plus transparent.
Les empreintes s'effacent,
les étreintes se lassent,
les regards se tassent.
Au bord du précipice 
on s'assoit ou on glisse....

MARIE ANGE MURCIA

Revival | Épisode 06 | Dérives Saisonnières

Sans se Retourner | Épisode 05 | Dérives Saisonnières

La La La | Épisode 04 | Dérives Saisonnières

Tout ou Rien | Épisode 03 | Dérives Saisonnières

Robinson | Épisode 02 | Dérives Saisonnières

DÉSARMÉE

Je me penche délicieusement
à la recherche de ses senteurs,
du moindre souffle de son cœur
de son talent d'acteur. 
Je regarde sans rien dire
son sourire et sa malice
pour ne rien perdre 
de ses caprices.
Sans arme, aucune, vraiment aucune 
devant son charme, ses larmes
et son mélodrame.....

MARIE ANGE MURCIA

NOCTURNE

Cette petite nuit
sans lune ni compromis,
se régale de mes insomnies.
Alors j’écris
j'amuse l'esprit,
il se torture 
se dispense de ce à quoi je pense.
Distrait, il me laisse mener
et c'est moi qui danse
comme une indécence
accrochée au revers de l'absence,
dans le plus grand des silences,
une nuit sans bruit s'enfuit..


MARIE ANGE MURCIA

JUAN CRISTOBAL

Place de la mairie
sous le soleil de midi,
assise immobile,
je sirote mon monaco 
comme si c’était de l'eau.
Ah le printemps à grands pas
nous submerge déjà.
Je resterais bien là,
inutile mais fébrile
à chercher l'inspiration
ou l'ultime tentation.
Suivre ce garçon
presque sans raison 
pour son regard et ses gestes
ou la couleur de sa veste,
il s'appellerait Juan Cristobal,
un prénom si peu banal
aux couleurs de l'Espagne.

MARIE ANGE MURCIA

AUBADE OU SÉRÉNADE

Notre paresse
notre grain de tendresse, 
nos petites ivresses
se répètent sans cesse.
Hébergée dans un immense verger
le temps d'une pomme,
sans en avoir les symptômes
c'est à me rendre folle.
Alors buvons,
à nos paresses,
à nos grains de tendresse,
à nos si grandes ivresses,
au plus court de nos discours
au plus triste de nos aveux,
au moindre de nos chemins tortueux, 
à notre vie à deux...

MARIE ANGE MURCIA

SOIRÉES D'HIVER

Parler encore un peu
de nos histoires de gueux,
nos rumeurs, nos secrets,
parler si bas 
que l'on ne s'entend pas.
Bercer l'un des deux, l'un sur deux, 
l'autre surtout pas.
Encore se dire,
nos pleures, nos rires.
Essorer nos regrets,
à petites gorgées,
dans de si petits dés.
Finir torchés, écorchés, 
un peu râpés, effeuillés, 
mais loin si loin toujours plus loin 
de tous ces regards indiscrets.

MARIE ANGE MURCIA 

PAS DE DEUX

Peut être que, peut être pas,
un pas de deux
ou pas de pas.
Même pas à deux
même pas à deux pas
deux pas sans toi.
Un pas sur deux,
pas à pas à petits pas
cent pas sans toi
et moi et moi
à faire les cent pas
et toi et toi 
sans pas sans moi.



MARIE ANGE MURCIA

COMPOSTELLE

Et l'on marche pour que ça marche,
de chemin en étape,
un pèlerinage.
On s'engage à travers les nuages.
On se gave de paysages.
Sages comme des images,
sur la route de saint jacques
ou du ciel ou de Compostelle 

MARIE ANGE MURCIA

FRAGRANCE

Ici encore un parfum
une griffe de jasmin
une eau très sauvage
aux odeurs, aux senteurs
parfum de mes étages
à ton cou atout cœur.

MARIE ANGE MURCIA

LEXIQUE

Il ne me reste que ta voix sur mes mots .
Tous ces textes comme des "casse tete"
ne peuvent naître que pour un seul être,
et meme si je pense bête,
j’écris quand meme.
Nul n'a su, ne sait, ne saura 
pour qui,  pour quoi j’écris tout cela,
pour que tu lises à haute voix 
des sentiments écrits tous bas.
Si je murmure parfois ne m'en veux pas.
Si je chante parfois chante avec moi.
Si tu entends un la, la, la, tu sauras que c'est moi.
Ou s’arrête mon cœur ou commence ma joie,
je ne le sais pas.
Si mes yeux ne regardent que toi, 
c'est que comédien te va si bien.
J'ai écrit pour toi,
bel occitan ou invitation,
et aussi comme t'es beau,
pour un seul être ou pense bête.
Quelques textes sans but précis
s'en mêlent pour brouiller le destin.
C'est vrai j'arrive de si loin 
pour savoir d'ou tu viens
et j'attends encore fréquemment,
que tu sois cet Hidalgo... etc.. etc.. etc.. etc ..
Ne reviens que si tu le veux bien,
je ne veux rien... tu ne me dois rien....
je vis selon mes humeurs avec mon cœur.
Je reconnais cette chance,
lorsque je danse, 
de savoir pour qui je danse...

MARIE ANGE MURCIA

UNE SI BELLE AFFAIRE

J'aime l'ombre,

le jour qui se fait sombre

et la pluie qui vient tout rompre.

Pour rien,

pas même du chagrin.

Un tremblement,

une esquisse,

un sourire incertain.

C'est la vie qui revient

comme on revient de l'enfer.

On se laisse si bien faire,

oh! la belle affaire.

MARIE ANGE MURCIA

INVISIBLES

Penchée,
autant que tu t’épanches,
à l’écoute du moindre de tes doutes,
tu danses, tu déchantes,
pour des ardeurs, des rancoeurs,
tu dévisages la laideur.
Et tu n’écoutes plus que ton cœur,
il bat, comme on bat la campagne,
à la recherche du bonheur.
Et je t’écoute,
et je n'ai plus aucun doute,
tu marches sur ta route comme une déroute.
Et je te vois
et je ne regarde plus que toi,
tu es face à moi
dans un monde,
qui n'appartient qu'à moi.
j'ai entendu dire,

que tu étais des pires.

Mais regarde un peu,

la vie et ses heureux,

il s'en fallu de peu

que tu ne sois l'un d'entre eux,
toi et moi, à chaque fois,
on ne sais pas jouer à ce jeu là.

Mais quel est donc ce sort
qui nous rate et nous endort,
sans abris, sans confort,
accablant nos corps de tant d'efforts,
sans trésor, 
sans montagne d'or,
sans la moindre miette de réconfort.

MARIE ANGE MURCIA

ESSOUFFLÉE

Je me souviens 
de nos jeux de mains
nos jeux de vilains,
nos histoires sans paroles

NARBONNE

parfois si drôles.
J'entends encore ta voix, 
ses accords,
lorsque tu montes le ton
ou tu chuchotes sans raison.
Tes regards lointains
perdus dans les miens,
tes pas trop longs 
et moi dans leurs sillons.
Ta silhouette sans pareil 
aussi loin fut elle.
Ton allure faite de murmures,
ta cadence qui s'en balance,
tes étreintes, tes complaintes
tes soupirs, tes noirs désirs.
Tes retours au petit jour,
tes départs dans le noir.
Tes absences, tes distances
le moindre de tes souffles
et moi et moi,
complètement soufflée, 
essoufflée, époustouflée....


MARIE ANGE MURCIA

INSPIRATION

J'ai pensé, souvent pensé 

à l'homme de mon tiroir, 

Sagement posé sur du papier froissé,

à l'ombre des boniments

des contes de manants  

à l'abri du paradis,

ou au purgatoire 

inspiration de mes histoires. 

Je sais à quoi il ressemble

pour l'avoir croisé il me semble.

Assis sur mon encrier,

il me regarde l'inventer,

il attend curieux

j'en abuse,

il s'en amuse

à guetter une de mes ruses.

Pour jouer avec moi

il ferait n'importe quoi,

même ma muse, 

alors là, seulement là, il se fait muse.

MARIE ANGE MURCIA