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mardi 29 novembre 2011

MON VIDE

si un jour
vous avez la chance de le croiser
parlez lui de moi,
dites lui que je suis sans lui
qu'il est arrivé dans ma vie
sans crier gare!!
qu'il s'est emparé de mon âme
que mon vide résonne
au milieu de ses accords..
donnez lui mon nom, mon adresse
répétez lui 
ce que je pense tout bas
racontez lui mes feux
faites de moi l'unique l'incontournable
pour qu'il sache que j'existe
expliquez lui mon langage
traduisez pour qu'il comprenne
offrez lui des trésors
comme du temps des conquistadors
étalez à ses pieds les joyaux
nettoyez son chemin
faites lui un cortège..
mais...mais vous ne le rencontrerez pas?
il ne saura rien de tout ça?
alors il passera prés de moi sans me voir...
sans vouloir...sans savoir..
parce qu’il est trop tard ??

MARIE ANGE MURCIA

mercredi 9 novembre 2011

ORAISON FUNÈBRE



cathédrale saint juste saint pasteur de Narbonne
le 10 Novembre 2011

pour Françoise Ratier Albiges                   7/11/11
jean le papa de Françoise                             /12/11
pour Anne Martinez                                27/03/12 (pleurs llantos)
pour Jean Gonzales                                  7/11/12 (éphéméride)
pour André Blancho                                 11/11/12 
pour Armelle                                              2/08/13
pour pierre                                                   /08/13
pour Gilbert Maurel                                 16/08/13  (ce geste là)
pour Pascal                                               19/12/13
pour Claudine Godoff                              24/03/14 ( lire si)
Maria de la conception la maman de Françoise   27/03/14
                                                        la maman de Danièle      03/04/14
Patrick Rochelle mon ami                                    01/07/15
Pierre Aniorte mon petit cousin                           30/03/16
Robert Brut                                                                 02/17
Fabrice Correia                                                      20/07/17

sans plus trop de liens avec la terre
sans encore pas trop de liens avec le ciel
tu flottes dans cette cathédrale
sans parole, sans mouvement
loin des protocoles, loin des souffrances
je te regarde dormir
avec un avant gout d'éternité.
je parle en espérant que tu m'entendes,
si tu m'entends écoute bien
je voudrais te dire que tout va bien,
mais non plus rien ne va.....
je suis restée jusqu'à la fin
pour te prendre la main.
naufragée sans île
tu vogues désormais
avec tous ces milliers d'autres
qui n'ont rien fait pour mériter cela
je cherche les bons mots
pour que tu ne sois pas triste
pour que tu n'ais pas peur.
à toi je peux le dire, j'ai de la peine,
mais ça tu le sais.
après avoir vu s'enfuir ta force
et qu'il ne restait plus que ton regard
j'ai compris que l'issue fatale
donne un pouvoir immense à la mort
elle arrive en libératrice,
dénouant un à un les liens terrestres
offrant de la délivrance à celui qui part
distribuant du chagrin à ceux qui restent
alors je te regarde partir
sans espoir de retour..
tu me manques déjà,
ne m'attends pas
là ou tu vas je ne peux pas te suivre
pas encore!

MARIE ANGE MURCIA



.

dimanche 6 novembre 2011

MON PERE


je pense souvent à lui
je pense encore à lui
Papa Maman et moi  Oran 1954
il me manque
je le cherche
comme je l'aime
de cet amour immense
qui reste pareil à celui
qu'il avait pour moi...
je me reconnais en lui
en chacun de mes gestes
en chacune de mes pensée..
dans cet au delà 
qui reste à définir
je l'imagine sans moi
et j’espère en toute chose
un signe de lui..
j'ai si peur
je me sens si seule
perdue dans un monde
qu'il n'habite plus;...
quels sont les chemins
qu'il emprunte
ou puis je le rencontrer
ou simplement l'apercevoir
lui faire un signe de la main
lui dire encore une fois
que je l'aime
que ma route est longue
et semée d’embûche
et qu'il n'est plus là
pour me protéger
orpheline de lui
héritière de ses gênes
je le porte en moi
comme une mémoire vive
comme une empreinte
comme un cadeau que la vie m'a fait
comme un présent
d'avoir été son enfant


MARIE ANGE MURCIA

vendredi 2 septembre 2011

POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE

mes pas solitaires
n'ont plus d' écho
nous étions à deux
me voilà découplée
privée de nos éclats de rire.....
désormais je tends l'oreille
pour deviner tes paroles saccadées.
dans tes yeux je vois la fatalité
la mort rode
dans ce couloir silencieux,
pas du tout apprivoisée,
elle frappera 
quand bon lui semblera.
derrière chaque bonsoir se cache un adieu,
je laisse trainer mon regard
sans savoir si demain tu seras encore là....
aux gens qui pourraient confondre
ou ne pas comprendre
j'avoue mon amitié
qui fut pour le meilleur et pour le pire..
et le pire c'est ici maintenant, pour toi...
je ne veux pas
que tu entendes mes mots d'adieu
et c'est dans mes gestes
d'une mère bordant son enfant
que tu comprendras
tout ce que je ne te dis pas..
par la fenêtre fermée
regarde encore les arbres bouger
imagine le souffle du vent,
le chant des oiseaux,
et....et....et.........
les arbres qui bougent, 
le vent qui souffle
les oiseaux qui chantent............

MARIE ANGE MURCIA

mercredi 10 août 2011

MES PENSEES

Cerveau en IRM. Source : ScienceBlogs/Corpus Callosum & PLOS 

Pour quelque bonheur sacrifié
Pour quelque amour sans retour
Mes pensées s'envolent
Jusqu’à l'objet de mes désirs
Perchées à l'abri des regards
Indiscrètes, c'est sans pudeur
Qu'elles épient le moindre geste,
Écoutent la moindre parole
Invisibles, elles donnent de la force
Aux suppositions, aux rêves, aux faux espoirs.
Pour chaque jour à attendre
Un signe du destin
Une rencontre fortuite
Un sourire, une caresse,
Il ne me reste que le temps qui passe
Sans récompense,
Isolées dans ce monde virtuel.
Elles s'inscrivent pour ne pas mourir
Sur mon cahier électronique...
Elles restent là,
En attente d’évolution
Ou d'une nouvelle rencontre.

MARIE ANGE MURCIA

lundi 25 juillet 2011

LA CLAPE

 http://fr.wikipedia.org/wiki/Massif_de_la_Clape

avec dans les yeux
mille et un feuillages ornant le massif
avec dans les jambes
tous les sentiers de la Clape
je grimpe sans effort
jusqu'au sommet de la colline 
surplombant la mer
d’où je partagerai avec les oiseaux
l'immensité du paysage.
aussi loin que portera mon regard
je laisserai vagabonder mon être....
bercée par le balancement des arbres,
accrochée au mur de la chapelle des auzils
comme un lézard immobile,
à l'abri des curieux
seule mon âme 
cherchera la compagnie de ceux
qui ont partagé un jour mon émoi.
je resterai bien là pour toujours,
avec pour seul horizon
le mouvement des voiliers
sur cette immense flaque dorée.
en silence,
avec tous ces  marins disparus en mer
avec tous ces fantômes occitans
parlant le langage de la terre et des vignes.
portée par le Cers
par là je suis passée
par là je repasserai 
par là vous me trouverez.



MARIE ANGE MURCIA

samedi 23 juillet 2011

ALORS TOI....ALORS MOI


Alors toi
Tu es arrivé au moment 
Ou je m'y attendais le moins
Fouettant mon âme 
D.....comme ??
D'un seul regard
J'ai cru 
Que les dieux ayant pitié de moi 
T'avaient envoyé...
Ma solitude présente 
C'est à toi que je la dois,
Déçue à ne plus savoir discerner
Le vrai du faux
Le bien du mal
Confuse
Jusque dans mes moindres propos
Tu fus mon plus bel échec.
Cette claque m'a terrassée
Et j'en suis toujours époustouflée..
La violence d'un tel moment
M'a privé de tous mes sens
Je vis 
Sans exister
Je respire 
Pour ne pas mourir
Lorsqu'au detour d'une rue
Je croise ton chemin
L'espace d'une seconde 
Le temps se fige
Je deviens invisible
Pour mieux te suivre du regard..
Alors toi
Tu es passé dans ma vie
Comme un ouragan devastateur
Je vis sur un tas de ruines
Sans présent sans avenir
Plus rien n'a d'importance
Ce n'est plus de l'amour 
C'est de la desilusion
Alors moi
J'habite ce monde
Comme un fantôme inutile
Une âme perdue
Je mesure à chaque instant 
Du jour et de la nuit
Le peu d'espace 
Dans lequel j’évolue.
Je n'ai plus de complainte
Alors moi
J’écris en sachant 
Que tu ne liras pas
Et c'est le mieux
Pour toi......
Pour moi.......


MARIE ANGE MURCIA

PARA TI - POUR TOI


C'est pour toi
Que j'ai écrit vocabulaire
C'est toi sur la photographie
Oui je sais les années ont passées
Nous sommes différents,
Jamais plus rien ne pourra être pareil 
Je sais tout ça,
Mais si il fallait mesurer 
L'intensité des sentiments
Qui ont porté ma vie
Qui m'ont aidé à survivre
Nul ne pourrait faire 
La Somme d'un tel amour.
Les images de toi passant en boucle
Derrière mes paupières closes
Ont bercé ma peine...;
Je savais 
Ce que c’était d'aimer à la folie,
Aujourd'hui encore
Je reconnais ce petit pincement 
Lorsque je fouille dans mon passé
Pour te retrouver encore une fois.
Cet élan pour toi a briser ma vie
J'en suis consciente
Je me suis enfuie 
Pour ne pas souffrir,
Pourtant je souffre encore .
De toi il ne reste plus 
Que ton regard et ton sourire
Au plus profond de mon cœur....
Si c’était à refaire 
Je t'aimerais encore
Car tu es l’écho de mon tambour.
Les années passeront encore et encore
Tu resteras mon plus beau souvenir
Ma plus belle conquête
Ma plus belle souffrance .......

MARIE ANGE MURCIA

dimanche 10 juillet 2011

RACISME


naître quelque part
n'est pas une chance
c'est un hasard,
une réalité avec laquelle
il va falloir vivre toute sa vie
des us et coutumes
souvent pas du tout en accord
avec nos rêves, notre devenir.....
assumer l’idéologie de nos semblables
être catalogué,
affublé des pires préjugés
rejeté, malmené, diabolisé.
avoir comme fardeau
le jugement des biens pensants
porter sur soi
les stigmates de toute une civilisation
donner sans recevoir
servir sans espoir de considération.
sous estimé, soupçonné, parfois même condamné...
ressentir la haine, la colère, la violence
tuer au nom de la loi ou de la religion
et cela depuis la nuit des temps...
non être né quelque part n'est pas une chance...
c'est un hasard..
mais parfois le hasard fait bien les choses,
parfois, oui parfois..
car être né quelque part
c'est notre différence,
notre richesse
notre appartenance
mais pas notre chance
non pas vraiment notre chance....



MARIE ANGE MURCIA

vendredi 8 juillet 2011

MES MOTS



mes mots sont en vacances
un peu fatigués, un peu pales,
planqués à l'abri de la chaleur
mille fois utilisés
sans parfois n'avoir aucun sens
répertoriés, classés,
allergiques à l'encre,
étouffants sous le buvard,
martyrisés, froissés, égratignés par la plume,
quelques fois en équilibre 
sur le bord de mes lèvres
sans amour ou avec passion.
écorchés vifs par les uns,
rendus précieux par les autres,
c'est en les plaçant parfois que je trébuche
sur un accent, une virgule...
en bande pour former une phrase
ils s'exclament ou s'interrogent,
gros ou petits ils accompagnent mes élans
ils me manquent pour dire, pour écrire
je les cherche,
je les trouve dans ma langue ou celles des autres
chuchotés, susurrés, balbutiés
que serais je sans eux.....

MARIE ANGE MURCIA

mardi 28 juin 2011

L'ETE - VERANO - VERAO

"L’été" Arcimboldo

le temps du beau temps est revenu
et c'est sur la plage presque nus
que nous faisons nos provisions
de vitamines, de bonne humeur
et de couleurs
avec pour seul signe de reconnaissance
notre parasol,
point de ralliement
pour tous ceux qui partagent nos baignades estivales...
écrasés de chaleur,
badigeonnés grassement aux odeurs de l’été
c'est sans pudeur
que nos corps débordants
s'offrent aux dieux des vacances..
rouges crevette ou dorés à point,
nous ne faisons plus qu'un avec le bleu des cieux .
flottants au grès des vagues
nous voguons loin des contraintes et des conventions
sans nos maudits complexes et préjuges..
ah! vivre là pour toujours
sous le soleil de Satan
oublieux des obligations
à l'ombre d'un pin en nylon..
laissez moi avoir chaud,
plongeant et replongeant,
mouillée, salée décoiffée
du sable jusque dans les yeux
à la recherche de la moindre brise rafraichissante .....
écrasée de bonheur
libre comme l'air
bercée par le bruit du roulis
rien de plus,
je ne veux rien de plus
et encore rien de plus!!!!!!

MARIE ANGE MURCIA

mardi 24 mai 2011

EL CANCRO



C'est d'un pas léger
A l'ombre des platanes 
Longeant le canal de la Robine
Que je réalise 
Combien il est bon de respirer
En ce jolie mois de mai 
Si exceptionnel.....
Dans quelques instants
Chacun de mes gestes
Me semblera inutile 
Face au ravage de la maladie.
Comme une traversée du miroir
Tout me paraîtra déformé et sans importance...;
L'odeur aseptisée
Qui s'échappe des fenêtres entrouvertes
Me laisse présager
Du monde 
Dans lequel je vais m'engouffrer
Avalée, aspirée, hors du temps.
Je tire derrière moi le fil de la vie
Pour insuffler l'espace d'une visite
Un peu d'amour et d'amitié...
Spectatrice, intruse,
J'observe ce ballet de blouses blanches
Aux gestes d'une infinie précision..
Désemparée, impuissante
Je ne peux offrir
Que mon temps ma force et mon bras 
A celui de mon amie.
Le retour se fera pensif accablé et sans espoir....
Tous ceux qui croiseront mon chemin
Ne sauront jamais,
Jamais ma peine
Ni mon immense chagrin....;

MARIE ANGE MURCIA

vendredi 11 février 2011

A MOI MEME


y a t il au monde 
Alger, le golf, chemin Abdelkader
un endroit plus attrayant
de celui dans lequel 
on a passe son enfance
pas que l'air, le ciel ou les arbres
aient été différents
de ce que je peux voir 
ici de nos jours
non,
seules l'innocence, la crédulité  ont changé
dépossédée de tous mes rêves
il me reste le souvenir
pour me rapprocher 
le plus possible
de toutes mes images du bonheur
elles ont
la bonté de mon père
la beauté de ma mère
l'amour de ma grand mère.
je refais sans me lasser
tous les chemins de ce temps
ou tout me semblait si difficile
comme tout me parait si doux aujourd'hui
tel un satellite,
je gravite autour de mon passé
entrant, sortant ou bon me semble
choisissant des pans de ma vie
au gré de l'humeur du jour
je donne
du merveilleux au quotidien
de l'amertume aux regrets
je vis en exile
loin de ma planète
triste sort
ou sorte de tristesse
peu importe l'histoire est écrite
et je suis hélas......!!
une page de cette histoire.....


MARIE ANGE MURCIA

vendredi 28 janvier 2011

MISSIVES

voilà un support des plus anciens,
la plume sur le papier. 
on couche sur la feuille
des mots qui restent lus et relus,
des yeux
ou du bout des doigts
avec mille et un sens.
en postant,
c'est un petit morceau de soi qui voyage.
rien n'est plus excitant
qu'une enveloppe couverte d'écriture,
de tampons,
décorée de petites fenêtres aux couleurs du pays,
voyages imaginaires,
mystérieuses pliures du vélin
qui resteront pour toujours inégalées.....
missives porteuses
de bonnes ou mauvaises nouvelles,
d'amour, de haine,
colombe ou corbeau.....
j'aime cette musique dictée par les mots,
le mouvement d'une phrase
accompagnant les émotions,
rythmant les formules au grès des sentiments.
d'un simple trait c'est l'âme qui se reflète
parfois même griffonnée à la hâte
sur un coin de table
pour quelques mots d'amour
ou quelques regrets éternels .........

MARIE ANGE MURCIA

mercredi 19 janvier 2011

MESSAGE PERSONNEL

si demain il fallait que je rencontre ,
on va dire
juste pour le plaisir de se sentir vivante,
allez soyons fous,
un homme, tout simplement un homme
comme je suis moi même
tout simplement une femme,
je me demande comment je m'y prendrai ..;
en fait je n'ai plus rien à vendre
et surtout pas moi!
alors  voyons voir
il va falloir s'apprêter
affronter le regard  le jugement la comparaison
rentrer dans la course,
y croire à nouveau..
je ne sais pas si j'en suis capable...
j'ai lâcher prise il y a trop longtemps,
enfermée dans ma tour d'ivoire
avec des priorités
qui n'ont eu d'importance que pour moi..
je n'ai jamais eu peur, jamais, du sexe opposé
mais là je suis terrorisée à la simple idée d'un regard,
je ne sais même pas d'où viendra ce regard ..
je m'agite dans tous les sens
pour oublier ma peur
j'essaye de me convaincre
que je suis extraordinaire
et..... que je mérite le plus beau des regards....

MARIE ANGE MURCIA