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jeudi 5 novembre 2009

VOYAGE SANS RETOUR - VIAJE SIN REGRESO - VIAGEM SEM REGRESSO




















Par la force des choses
je fais partie d'un peuple d'émigrants,
dire que cela est dans nos gènes
peut paraître présomptueux,
mais poussés par la famine
puis par la guerre
ils s'en sont allés par villages entiers
à l'autre bout du monde
avec pour seul but le pain quotidien
étrangers parmi les étrangers
bravant l'océan, la maladie et le mépris,
humble parmi les humbles,
elle était loin la superbe de "l'invincible Armada".
je pense au courage de ces "Penelope"
restées seules, sans nouvelles,
perdues sur leur terre natale,
empêchées de vivre leur jeunesse,
cernées par les parents et la religion...
attendant le retour d'un "Ulysse"
éreinté, méconnaissable et sans amour.
il s'en fallu de peu 
que je ne fusse l'une d'entre elles......
aujourd'hui 
nous avons le voyage facile et peu coûteux
nos hommes vont de jupons en jupons
nous ne les attendons plus.
notre langage n'est plus celui de nos pères,
nous sommes amarrés loin de chez nous
et nous ressassons nos légendes 
comme des secrets
afin de ne pas oublier d'où nous venons.


MARIE ANGE MURCIA

4 commentaires:

  1. en mémoire de manuel Médina mon arrière grand père maternelle originaire de la union provincia de Carthagena mort au Chili dans une avalanche alors qu'il travaillait dans les mines d'argent à ciel ouvert....
    et de José maria Murcia mon grand père paternel lui aussi parti comme tant d'autres mais revenu pour finir son périple en Afrique du nord puis la France bien entendu mais ça ce n'était pas prévu!!

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  2. j'ai bêtement oublié "Penelope"
    oui bien sure je pense très fort à mon arrière grand mère Manuela Médina, dans sa condition féminine de l'époque .
    c'est a elle que je dédie ce texte elle le mérite.
    descendante des vikings ils lui ont laissé leur force et le bleu azure de leur regard........

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  3. bouleversant parce que j'en suis de ceux là .. pas les mêmes , mais y a-t-il une différence? je ne crois pas, par vagues ils ont marchés dans le sable , dans le froid, partout rejetés , ils sont là pourtant souvent persécutés mais debout et se donnant la main , tout ces perdus, tout ces aimants et ces pleurants , humbles comme tu dis et cachés souvent , blessés mais souriants

    merci

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    1. ils partaient sans rien sans savoir ou ils allaient poussés par le désespoir je porte en moi cette urgence du départ mais aussi la légende de ma famille comme toi tres certainement ...

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